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Classe énergétique DPE

La classe énergétique DPE est la lettre (de A à G) qui résume la performance énergétique et climatique d’un logement, à partir du diagnostic de performance énergétique (DPE). Elle indique sa consommation d’énergie et ses émissions de CO₂, et influence directement sa valeur, sa décence locative et son attractivité sur le marché.

Définition Classe énergétique (DPE)

La classe énergétique DPE est le résultat central du diagnostic de performance énergétique d’un logement. Obligatoire en cas de vente ou de location, le DPE classe le bien sur une échelle de A (logement très performant) à G (logement extrêmement énergivore). Cette classe est calculée à partir de la consommation d’énergie primaire et des émissions de gaz à effet de serre, selon une méthode réglementée et harmonisée au niveau national

Depuis la réforme du DPE entrée en vigueur en 2021, puis les ajustements récents (notamment pour les petites surfaces), la classe énergétique n’est plus uniquement indicative : elle a des conséquences juridiques (décence locative, obligation d’audit énergétique, interdiction progressive de louer les passoires thermiques F et G, puis E).

La classe énergétique DPE doit obligatoirement figurer :

  • Dans toute les annonces immobilières ( Annonce de vente ou de location ).
  • Dans le dossier de diagnostic technique remis à l’acquéreur ou au locataire,
  • et elle est rappelée au moment de l'acte de vente

Explication détaillée

1. Une échelle de A à G

La classe énergétique DPE repose sur une double approche :

  • Consommation d’énergie primaire en kWh/m²/an (chauffage, eau chaude sanitaire, parfois refroidissement)
  • Émissions de gaz à effet de serre en kg CO₂/m²/an

Depuis le 1ᵉʳ juillet 2021, la classe retenue est la plus mauvaise des deux (énergie ou climat). Ainsi, un logement peut consommer peu d’électricité mais émettre beaucoup de CO₂ s’il est chauffé au fioul : la classe finale reflétera cet impact global.

En pratique :

  • A à C : logements performants, conformes aux standards actuels de rénovation ou de construction (RT 2012, RE 2020).
  • D : logement moyen, ni particulièrement performant, ni franchement énergivore.
  • E, F, G : logements très consommateurs, avec souvent une isolation insuffisante, des menuiseries anciennes ou des systèmes de chauffage obsolètes ; les F et G sont qualifiés de « passoires thermiques ».

2. Seuils indicatifs des classes énergétiques

Pour un logement en France métropolitaine, les seuils usuels de consommation et d’émissions (hors cas particuliers de petites surfaces et zones spécifiques) sont, à titre indicatif :

  • A : < 70 kWh/m²/an et < 6 kg CO₂/m²/an
  • B : 71 à 110 kWh/m²/an et 7 à 11 kg CO₂/m²/an
  • C : 111 à 180 kWh/m²/an et 12 à 30 kg CO₂/m²/an
  • D : 181 à 250 kWh/m²/an et 31 à 50 kg CO₂/m²/an
  • E : 251 à 330 kWh/m²/an et 51 à 70 kg CO₂/m²/an
  • F : 331 à 420 kWh/m²/an et 71 à 100 kg CO₂/m²/an
  • G : > 421 kWh/m²/an et > 101 kg CO₂/m²/an

Ces seuils peuvent être légèrement adaptés pour certains logements de petites surfaces (moins de 40 m²), à la suite de l’arrêté du 25 mars 2024.

3. Impact sur la vente et la location

La classe énergétique DPE a aujourd’hui un impact direct sur la commercialisation :

  • Dans une annonce immobilière, la classe DPE doit apparaître de façon lisible, en couleur, avec l’étiquette énergie et l’étiquette climat.
  • Un logement G ne peut plus être mis en location depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, et l’interdiction est progressivement étendue aux classes F puis E (et à terme D pour l’obligation d’audit en cas de vente).
  • Une mauvaise classe énergétique pèse sur le prix de vente, le délai de transaction et la capacité à financer le projet (banques et investisseurs deviennent très attentifs au risque « passoire thermique »).

Pour les bailleurs, les travaux d’amélioration énergétique peuvent également se traduire par des dépenses assimilées à des charges locatives non récupérables, à intégrer dans le calcul de la rentabilité nette de tout opération immobilière

4. Lien avec l’audit énergétique et la rénovation

Pour les logements classés E, F ou G, la classe énergétique DPE conditionne :

  • l’obligation de fournir un audit énergétique en cas de vente (progressivement étendue à E puis D),
  • la nécessité de planifier un parcours de travaux permettant d’atteindre au minimum la classe D, voire C ou B,
  • l’accès à certaines aides financières nationales ou locales orientées vers la rénovation énergétique.

Exemple concret

Imaginons un appartement de 55 m² en centre-ville, dans un immeuble des années 1960 :

  • Chauffage collectif au gaz, simple vitrage, murs peu isolés.
  • DPE réalisé par un diagnostiqueur certifié : consommation estimée à 340 kWh/m²/an, 80 kg CO₂/m²/an.

Résultat :

  • Classe énergétique F → logement considéré comme « passoire thermique ».
  • Le propriétaire souhaite le mettre en location en 2025 : l’interdiction progressive des F et G pèse sur la stratégie, et l’appartement risque de devenir non décent à horizon réglementaire.

Le diagnostiqueur et le futur audit énergétique proposent un scénario de travaux :

  1. Isolation des combles de l’immeuble + isolation intérieure de certains murs.
  2. Remplacement des fenêtres par du double vitrage performant.
  3. Optimisation du système de chauffage (régulation, équilibrage, voire changement de chaudière au niveau de la copropriété).

Après travaux, une simulation DPE estime la consommation à 165 kWh/m²/an et 28 kg CO₂/m²/an : la classe potentielle devient C. Le bien :

  • regagne de la valeur à la revente,
  • devient beaucoup plus facile à louer,
  • s’aligne sur les arbitrages « <a href="https://www.popacademy.fr/glossaire-loi-alur/ancien-vs-neuf">ancien vs neuf</a> », en se rapprochant des performances d’une construction récente.

Classe DPE Consommation énergie primaire (kWh/m²/an) Émissions de CO₂ (kg CO₂/m²/an) Appréciation
A < 70 < 6 Logement extrêmement performant
B 71 à 110 7 à 11 Très bonne performance énergétique
C 111 à 180 12 à 30 Logement performant
D 181 à 250 31 à 50 Consommation moyenne
E 251 à 330 51 à 70 Logement énergivore
F 331 à 420 71 à 100 Passoire thermique
G > 421 > 101 Passoire thermique très énergivore

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Classe énergétique DPE

1) La classe énergétique DPE est-elle obligatoire dans une annonce immobilière ?


Oui. En cas de vente comme de location, le DPE et sa classe énergétique doivent être mentionnés de manière lisible, généralement sous forme d’étiquette DPE, avec l’indication « logement à consommation énergétique excessive » pour les classes F et G.

2) Quelle est la durée de validité d’une classe énergétique DPE ?


La classe énergétique est valable tant que le DPE est valide (en général 10 ans), sauf si des travaux lourds modifient substantiellement la performance énergétique du logement, auquel cas il est fortement recommandé de refaire un DPE pour actualiser la classe.

3) Peut-on améliorer sa classe énergétique DPE sans tout refaire ?


Oui. Des travaux ciblés (isolation des combles, changement des menuiseries, régulation du chauffage, remplacement d’une vieille chaudière ou de convecteurs électriques) peuvent suffire à gagner une ou plusieurs classes, en particulier pour les logements situés en D ou E.

4) Que risque un bailleur qui loue un logement très mal classé ?


Un logement classé G est déjà considéré comme non décent pour une mise en location signée, renouvelée ou reconduite après le 1ᵉʳ janvier 2025 ; les classes F puis E seront progressivement concernées. Le bailleur s’expose à des contestations, à une action du locataire pour non-décence et, à terme, à l’impossibilité de louer tant que des travaux de rénovation n’ont pas été réalisés.

5) Où trouver la réglementation officielle sur le DPE et les classes énergétiques ?


Les fiches officielles sont disponibles sur le site <a href="https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16096">service-public.fr</a>, qui détaille les obligations du DPE, les cas de vente, de location et les évolutions réglementaires (audit énergétique, interdiction de louer certains logements, etc.).

Classe énergétique DPE

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