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Charges locatives non récupérables

Dépenses liées au logement que le bailleur ne peut pas refacturer au locataire (gros travaux, modernisation, certains frais de gestion) et qui restent à sa charge.

Définition détaillée des charges locatives non récupérables

Les charges locatives non récupérables sont l’ensemble des dépenses liées à un logement que le propriétaire bailleur ne peut pas refacturer au locataire, ni sous forme de provisions mensuelles, ni par régularisation annuelle. Elles restent donc définitivement à la charge du propriétaire, qu’il s’agisse d’une location nue ou meublée.


À l’inverse des charges récupérables (eau froide, électricité des parties communes, petites réparations et entretien courant, etc.), les charges non récupérables couvrent principalement les gros travaux, la remise en état structurelle, certaines frais de gestion et des honoraires qui relèvent de la responsabilité du bailleur, car ils contribuent à la préservation ou à la valorisation du patrimoine immobilier, et non à l’usage courant par le locataire.

Sans prétendre à l’exhaustivité, on y trouve notamment :

  • Les travaux de gros œuvre (toiture, ravalement, structure, étanchéité).
  • Les remplacements d’équipements vétustes (chaudière collective, ascenseur hors entretien courant, colonnes montantes).
  • Les frais de gestion et d’administration non récupérables (part du syndic non refacturable, honoraires d’assemblée générale non liés à une prestation récupérable, coût de contentieux).
  • Les taxes et assurances qui ne sont pas légalement récupérables (p. ex. certaines primes d’assurance propriétaire, honoraires d’architecte et de maîtrise d’œuvre pour travaux).

Comprendre cette frontière est essentiel pour établir un budget locatif réaliste, sécuriser la rentabilité et éviter les litiges lors de la régularisation des charges.

Importance et rôle du terme en immobilier

D’un point de vue gestion locative et investissement locatif, la distinction “récupérable / non récupérable” a un impact direct sur :

Le calcul du loyer et du rendement


Le bailleur finance les charges non récupérables sur ses propres flux. Mal anticipées, elles dégradent le cashflow et le taux de rendement net. Le loyer (et l’ajustement à la relocation) doit être pensé en intégrant ces coûts structurels, dans le respect du cadre légal (encadrement éventuel, plafonds, marché).

La relation bailleur–locataire


Une régularisation des charges non conforme (refacturation indue) entraîne contestations, retards de paiement et contentieux. Maîtriser les règles protège la relation contractuelle et la confiance avec le locataire.

La valorisation patrimoniale


Les dépenses non récupérables visent souvent la pérennité du bien (sécurité, performance énergétique, intégrité de l’immeuble). Bien pilotées, elles renforcent la valeur et la liquidité du patrimoine, et peuvent s’articuler avec des travaux d’amélioration.

La conformité juridique


En copropriété, la répartition des charges générales et spéciales (et leur caractère récupérable ou non) suit le règlement de copropriété et la loi. La conformité évite les litiges avec les occupants comme avec le syndicat des copropriétaires.

Cas pratiques et exemples chiffrés

1) Location nue en copropriété : ravalement de façade

  • Contexte : copropriété de 30 lots, quote-part du propriétaire : 3 %.
  • Travaux : ravalement + isolation = 180 000 €.
  • Quote-part du bailleur : 5 400 €.
  • Récupérable ? Non. Le ravalement est un gros entretien/ amélioration non imputable au locataire.
  • Effet cashflow : si le bailleur avait prévu 2 000 € de “caisse travaux”/an, il lui manque 3 400 € l’année des travaux. À défaut d’anticipation, cashflow négatif et possible recours au crédit travaux.

2) Ascenseur : entretien vs modernisation

  • Entretien courant (graissage, petites pièces, contrôles) : récupérable (imputable au locataire).
  • Modernisation cabine / machinerie (mise aux normes lourdes) : non récupérable (charge propriétaire).
  • Exemple : contrat d’entretien annuel 2 400 € dont 1 800 € récupérables ; modernisation ponctuelle 25 000 € non récupérables. En année N : le bailleur peut régulariser 1 800 € auprès du locataire, mais supporte seul 25 000 €.

3) Chaudière collective

  • Entretien courant, réglages, petites réparations : généralement récupérables.
  • Remplacement complet de la chaudière : non récupérable.
  • Exemple : remplacement 18 000 € → coût propriétaire. En revanche, l’énergie consommée (gaz/fioul) et l’entretien restent répartis dans les charges récupérables.

4) Frais de gestion

  • Honoraires de syndic : la partie “gestion courante” est non récupérable (charge du copropriétaire), tandis que certaines prestations particulières liées à des services au locataire (p. ex. relance sur consommation d’eau individualisée) peuvent l’être si la réglementation le prévoit.
  • Honoraires de contentieux (avocat, huissier, assignation) : non récupérables auprès du locataire, sauf décision de justice en sens contraire.

5) Simulation de rendement avant/après travaux

  • Loyers annuels (hors charges) : 9 600 €
  • Charges récupérables refacturées : 1 200 €
  • Charges non récupérables récurrentes (quote-part copro, frais divers) : 1 000 €
  • Gros travaux N (non récupérables) : 8 000 €
  • Avant travaux : cashflow (simplifié) = 9 600 – 1 000 – (autres coûts non pris ici) ≈ +8 600 €
  • Année des travaux : 9 600 – (1 000 + 8 000) = +600 € (avant impôts et financement) → démonstration de l’impact majeur sur la trésorerie.

Impact fiscal, juridique ou pratique

Cadre juridique (principes généraux)

  • Les charges sont juridiquement qualifiées par la loi et la réglementation : certaines dépenses sont récupérables (liste réglementaire), d’autres non.
  • Le bail d’habitation (nu ou meublé) prévoit un paiement des charges soit au forfait (meublé, sous conditions), soit au réel via provisions et régularisation. Dans tous les cas, ce qui n’est pas légalement récupérable ne peut pas être imputé au locataire.

Incidence pratique sur la gestion

  • Budget prévisionnel : il convient d’isoler une enveloppe “non récupérables” (copropriété, gros travaux, honoraires) dans votre plan de charges.
  • Régularisation transparente : fournir au locataire un décompte détaillé en distinguant clairement ce qui est récupérable et ce qui ne l’est pas, et tenir à disposition les pièces justificatives (factures, contrats, appels de fonds).
  • Copropriété : s’appuyer sur le règlement de copropriété (répartition des charges générales/spéciales) et les procès-verbaux d’AG pour anticiper les appels de fonds de travaux (non récupérables).

Aspects fiscaux (informations générales)

  • En régime réel (locations nues), la plupart des charges non récupérables sont déductibles des revenus fonciers (sous conditions et selon la nature de la dépense : entretien, réparation, amélioration).
  • En LMNP/LMP (locations meublées), ces dépenses s’intègrent souvent au résultat BIC via amortissements ou déductions selon leur nature comptable.

Important : ces informations sont générales. La situation fiscale dépend de nombreux paramètres (régime, nature du bien, affectation des travaux). Pour un arbitrage précis, rapprochez-vous d’un professionnel.

Tableau récapitulatif des charges non récupérables et récupérables

Poste Exemples Récupérable sur le locataire ? Observations
Entretien courant des parties communes Électricité, nettoyage, ampoules, petites réparations ✅ Oui Liste réglementaire des charges récupérables
Gros travaux Ravalement, toiture, étanchéité, structure ⛔ Non Toujours à la charge du propriétaire
Ascenseur Graissage, petites pièces (oui) / modernisation lourde (non) ⚠️ Partiellement Entretien récupérable, modernisation non
Chauffage collectif Énergie, entretien (oui) / remplacement chaudière (non) ⚠️ Partiellement Distinguer fonctionnement (oui) / investissement (non)
Frais de gestion Part de syndic, contentieux, honoraires d’AG ⛔ Non Sauf cas spécifiques prévus par les textes
Eau / compteurs Consommations individuelles, entretien compteur ✅ Oui Selon répartition et justificatifs
Légende : ✅ Oui récupérable • ⚠️ Partiellement selon la nature de la dépense • ⛔ Non non récupérable

À retenir

  • Les charges non récupérables sont supportées par le propriétaire.
  • Elles touchent surtout le long terme (gros travaux, modernisations, gestion non refacturable).
  • Leur anticipation conditionne la rentabilité et la sérénité de l’exploitation locative.
  • Une documentation claire et une régularisation conforme évitent la majorité des litiges.

FAQ

Quelles sont les principales charges locatives non récupérables ?

Les gros travaux (ravalement, toiture, structure), la modernisation lourde des équipements collectifs (ascenseur, chaudière), une grande partie des frais de gestion (syndic, contentieux) et certains honoraires techniques (architecte, maîtrise d’œuvre) restent à la charge du propriétaire.

Comment éviter les litiges lors de la régularisation des charges ?

Distinguez clairement récupérables et non récupérables, documentez chaque poste (factures, contrats), respectez le bail et la liste réglementaire, et communiquez un décompte détaillé au locataire. La transparence et l’archivage des justificatifs sont vos meilleurs alliés.

En meublé, puis-je passer en forfait de charges pour tout régler ?

Le forfait (fréquent en meublé) n’autorise pas à faire supporter au locataire des dépenses non récupérables. Le forfait couvre des charges récupérables moyennes ; s’il est mal calibré, c’est au bailleur d’en assumer le risque.

Les charges non récupérables sont-elles déductibles fiscalement ?

En règle générale, oui sous conditions, mais selon le régime fiscal (revenus fonciers au réel, BIC en meublé). Certaines dépenses se déduisent, d’autres s’amortissent. Faites valider vos options par un professionnel : la qualification des travaux est déterminante.

Comment anticiper ces charges dans mon business plan locatif ?

Intégrez une ligne budgétaire dédiée (provision “gros travaux / copro”), consultez les PV d’AG, le règlement de copropriété et l’historique des appels de fonds. Ajustez votre loyer (dans les limites légales) et conservez une trésorerie de sécurité.

Charges locatives non récupérables

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