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Charges de copropriété

Découvrez la définition des charges de copropriété, leur calcul, leur répartition et les charges récupérables sur le locataire selon la loi ALUR.

Définition détaillée du terme

Les charges de copropriété regroupent l’ensemble des dépenses nécessaires au fonctionnement, à l’entretien et à la conservation des parties communes d’un immeuble soumis au statut de la copropriété (loi du 10 juillet 1965 et décret du 17 mars 1967). Elles sont appelées par le syndic selon un budget prévisionnel voté en assemblée générale et réparties entre les copropriétaires selon des quotes-parts (tantièmes) précisées dans l’état descriptif de division et le règlement de copropriété.


On distingue classiquement :

  • Charges générales (ou de conservation/entretien/administration) : toiture, façade, structure, entretien des parties communes, honoraires de syndic, assurance de l’immeuble, etc. Répartition proportionnelle aux tantièmes.
  • Charges spéciales (ou d’équipement/ services collectifs) : ascenseur, chauffage collectif, eau chaude collective, VMC, antenne, piscine, gardiennage… Répartition selon l’utilité que chaque lot en retire (par ex. les lots du rez-de-chaussée ne supportent pas l’ascenseur, sauf utilité particulière décrite).

Les appels de fonds se font généralement trimestriellement. Des provisions sont versées sur la base du budget prévisionnel, avec une régularisation annuelle après approbation des comptes. Des travaux exceptionnels sont votés hors budget (ex. ravalement), financés via des appels spécifiques ou le fonds de travaux (art. 14-2-1 de la loi de 1965).

Importance et rôle des charges en immobilier

Pour le propriétaire-occupant

Les charges garantissent la sécurité, la salubrité et la valeur patrimoniale de l’immeuble : maintenance des équipements, contrat d’assurance, contrôles réglementaires, électricité des communs, ménage, petites réparations… Une copropriété bien gérée et correctement financée évite la dégradation des parties communes et la dévalorisation des lots.

Pour l’investisseur locatif

Les charges impactent directement le rendement :

  • Certaines charges sont récupérables sur le locataire (dites “locatives”), comme l’entretien courant, l’eau froide individuelle, l’ascenseur (partie entretien), le chauffage collectif, les ordures ménagères, etc.
  • D’autres restent non récupérables (assurance immeuble, honoraires du syndic non liés au locataire, gros travaux de conservation…).
  • Bien distinguer ces postes améliore le cash-flow et la justesse du loyer charges comprises.

Pour la gestion et la revente

Un niveau de charges cohérent au regard des prestations (ascenseur, chauffage collectif performant, gardien, espaces verts) et une comptabilité transparente renforcent l’attractivité à la revente. À l’inverse, des charges anormalement élevées ou mal expliquées, des impayés de copropriété ou un fonds de travaux insuffisant sont des signaux d’alerte lors d’un achat.

À retenir : les charges font partie intégrante du coût complet de détention d’un bien en copropriété et doivent être analysées avant l’acquisition puis pilotées dans la durée. Pour en savoir plus découvrez notre formation sur la copropriété.

Cas pratiques et exemples chiffrés

1) Répartition simple des charges générales

Un immeuble comprend 10 lots d’habitation, totalisant 10 000 tantièmes. Le budget prévisionnel “charges générales” s’élève à 40 000 €/an.
Un copropriétaire détient 850/10 000 tantièmes.

Quote-part annuelle = 40 000 × 850/10 000 = 3 400 € (soit 850 € / trimestre).

2) Charges spéciales d’ascenseur

Même immeuble avec un ascenseur : budget annuel 8 000 €.
Les lots de RDC n’en supportent pas la dépense (utilité nulle). La base utile est de 8 500 tantièmes (lots du 1er au 5e).
Un propriétaire du 5e avec 1 100 tantièmes “ascenseur” paiera : 8 000 × 1 100/8 500 = 1 035 €/an.

3) Régularisation annuelle

Provisions versées : 900 € / trimestre = 3 600 € sur l’année.
Comptes approuvés : charges réelles 3 420 €.

Solde créditeur de 180 € restitué (ou imputé sur les appels suivants).

Si à l’inverse les dépenses avaient été de 3 750 €, le copropriétaire aurait 150 € à payer en régularisation.

4) Impact d’un gardien vs société d’entretien

  • Gardien logé + salaires/charges sociales : 55 000 €/an
  • Société d’entretien + prestataires : 28 000 €/an

Dans une petite copropriété, l’option gardien peut doubler le poste “services” et alourdir le taux de charges (€/m²/an). Dans une grande résidence, les missions élargies (surveillance, gestion des colis) peuvent néanmoins créer de la valeur (moins de dégradations, meilleure satisfaction).

5) Chauffage collectif vs individuel

  • Chauffage collectif : 65 000 €/an (gaz), avec répartiteurs et équilibrage → mutualisation, mais sensibilité aux cours de l’énergie ;
  • Chauffage individuel : charges communes plus légères, mais coûts d’entretien supportés individuellement (chaudières, PAC…), risque d’hétérogénéité de confort.
    Pour l’investisseur, le profil de charges doit être intégré au business plan locatif.

Impact fiscal, juridique ou pratique

A. Cadre juridique synthétique

  • La répartition suit les tantièmes (charges générales) et l’utilité (charges spéciales) fixés par le règlement.
  • Le budget prévisionnel couvre les dépenses courantes ; voté à la majorité simple (art. 24).
  • Les travaux relevant de la conservation/ amélioration sont votés aux majorités qualifiées selon leur nature.
  • Un fonds de travaux est en principe obligatoire pour la plupart des copropriétés, alimenté annuellement (taux voté, souvent 2,5 à 5 % du budget).
  • En cas d’impayés, le syndic met en œuvre une procédure de recouvrement (intérêts, frais répercutés au copropriétaire défaillant).

(Ces informations sont générales et ne constituent pas un conseil juridique personnalisé.)

B. Charges récupérables vs non récupérables (location)

Pour les baux d’habitation, une liste réglementaire précise les charges récupérables sur le locataire (entretien courant des parties communes, ascenseur – entretien et petites réparations –, eau froide, chauffage/ ECS collectifs, taxes d’enlèvement des ordures ménagères, etc.). Le bailleur conserve les charges non récupérables (honoraires de syndic, assurance immeuble, gros travaux…).
La régularisation annuelle des provisions est obligatoire et doit être justifiée (décompte, factures consultables).

C. Pilotage pratique pour limiter les charges

  • Négocier les contrats récurrents (assurance, ménage, ascenseur, énergie).
  • Planifier la maintenance (prévenir plutôt que guérir) et utiliser le fonds de travaux comme levier.
  • Moderniser les équipements (LED dans les communs, régulation chauffage, télérelève, isolation des réseaux…) pour réduire la consommation énergétique.
  • Suivre les impayés et décider rapidement des actions (mise en demeure, injonction de payer).
  • Comparer les charges par poste et par avec des copropriétés comparables pour détecter les écarts.

Tableau récapitulatif

Catégorie Exemples Base de répartition Récupérable sur locataire ?
Charges générales Assurance immeuble, électricité des communs, honoraires de syndic, entretien des parties communes Tantièmes (quotes-parts générales) Partiellement (entretien oui, assurance/syndic non)
Charges spéciales (équipements) Ascenseur, chauffage collectif, VMC, antenne, espaces verts, piscine Utilité (tantièmes spéciaux par équipement) Oui pour la plupart des dépenses d’entretien
Travaux Ravalement, toiture, chaudière, mise aux normes sécurité Selon règlement et décisions d’AG Non (gros entretien et améliorations)
Fonds de travaux Provision obligatoire (hors petites copropriétés dérogatoires) Taux voté x tantièmes Non

FAQ

Quelles charges de copropriété peut-on refacturer au locataire ?

Les charges récupérables incluent l’entretien courant des parties communes, l’ascenseur (entretien et petites réparations), l’eau froide, le chauffage/ECS collectifs, l’enlèvement des ordures, certains contrats de propreté et de petites fournitures. Les honoraires du syndic, l’assurance de l’immeuble et les gros travaux ne sont pas récupérables. Une régularisation annuelle est nécessaire avec justificatifs.

Comment savoir si mes charges sont “trop élevées” ?

Comparez le niveau €/m²/an par poste (énergie, syndic, assurance, propreté, ascenseur) à des copropriétés similaires (taille, équipements, localisation). Analysez les contrats et les consommations (chauffage, eau). Des écarts marqués ou récurrents justifient une mise en concurrence des prestataires ou un plan d’optimisation (LED, régulation, isolation, télérelève…).

Que se passe-t-il en cas d’impayés de charges ?

Le syndic relance le copropriétaire, puis peut engager une procédure de recouvrement. Les frais et intérêts peuvent être mis à la charge du débiteur. Des impayés élevés fragilisent la trésorerie et peuvent retarder des travaux nécessaires ; surveillez le taux d’impayés dans les documents de vente ou lors des AG.

Les lots du rez-de-chaussée paient-ils l’ascenseur ?

En principe non, si le règlement retient une utilité nulle. Toutefois, certains lots peuvent bénéficier d’une utilité (accès cave/parking par ascenseur, machinerie située sur le toit, etc.) : c’est le règlement de copropriété qui fait foi. Vérifiez vos tantièmes spéciaux “ascenseur”.

Le fonds de travaux est-il obligatoire ?

Sauf exceptions prévues par la loi, oui. Alimenté chaque année (taux voté en AG), il anticipe les gros travaux futurs et lisse l’effort financier. Il n’est pas affecté à des dépenses courantes et n’est pas récupérable sur le locataire.

Charges de copropriété

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